Au premier regard je l’ai désirée. Il me la fallait. La couleur de sa robe, ses dents, sa petite main et même ses boutons... Tout en elle m’attirait. Il se dégageait d’elle un mystère qu’il me fallait soulever. Je devais la manipuler.

Ce n’est que trois ans plus tard que je l’ai eue en ma possession, mais là encore il m’a fallu apprendre à être patient. Elle n’allait pas s’offrir aussi facilement. Au final le résultat en valait la peine. Je ne cesse de l’admirer, la toucher, la retourner... Inquiet quand elle est entre d’autres mains, je me plais cependant à la partager, m’amusant de voir autrui chercher son secret...

La Mecanigma est la puzzle box emblématique de chez NKD Puzzle qui affiche fièrement son style rétro-futuriste. Ses mécanismes tout droit issus de l’univers SteamPunk semblent complexes, mais la boîte peut être ouverte en quinze mouvements (seulement...) [1]. Avec un peu d’observation, vous arriverez assez facilement à comprendre les imbrications des diverses faces. Bouger une pièce permet forcément d’en débloquer une autre... Il vous restera cependant à résoudre l’énigme finale et trouver la combinaison qui permettra de libérer le couvercle. La vidéo proposée en fin d’article dévoile le secret de la Mecanigma : ne la regardez pas si vous désirez découvrir la solution par vous-même.

Si ouvrir ce cube n’est donc pas si compliqué que cela, assembler les 453 pièces qui le constituent est plus délicat et nécessite plus de temps (estimé à 50 heures par NKD Puzzle). J’ai pu tester la version en kit de la Mecanigma, son montage est en effet long. Mais cela a été un véritable plaisir d’emboîter les différents éléments et de voir apparaître, de proche en proche, les ingénieux mécanismes imaginés par Néo.

Pas de difficultés majeures, le livret d’accompagnement est très bien fait, même si certains dessins d’assemblage de pièces sombres ne sont pas assez contrastés à mon goût [2].

Le seul point négatif : la frustration du début. En effet, alors que je m’étais installé avec cutter, tapis de découpe, tournevis et petite lime, la première étape consiste à teindre les planches du kit. Trois couches avec un temps de séchage de deux heures entre chacune d’elles. Un conseil, d’ailleurs : ne pas hésiter à bien attendre que le bois sèche parfaitement avant d’attaquer le montage. De même, utiliser souvent la lime et le papier de verre permet d’éviter la casse. Certaines pièces sont fines et la teinture gonfle et fragilise le bois. Il faut savoir faire preuve de patience.

Très tôt, le montage est interrompu par une autre phase, celle du vernissage. Si celle-ci est facultative elle est conseillée par les concepteurs. Le vernis mat que j’ai choisi permet de conserver l’aspect naturel, voire brut, du bois. Même si je suis moins fan des pièces en bioplastique réalisées à l’imprimante 3D, leur couleur imite correctement le métal et s’adapte à la teinte brune du bois.

Bel objet de décoration, ma Mecanigma trône maintenant dans mon salon. Je pense lui fabriquer bientôt un petit support qui la mettra encore plus en valeur !